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L’hydrogène vert : un choix stratégique pour le Maroc face à la crise énergétique (rapport)

 

Des entités locales et étrangères intéressées par l’investissement dans l’hydrogène vert

En mars 2024, le Maroc a lancé un projet de développement de l’hydrogène vert pour répondre à ses besoins énergétiques, alors qu’il importe actuellement 96 % de son énergie. Ce projet survient dans un contexte d’augmentation mondiale des prix de l’énergie, impactant le marché local.

Environ 100 entités locales et internationales ont manifesté leur intérêt pour ce projet, reflet de l’intérêt croissant pour l’hydrogène vert comme source d’énergie propre. Cette initiative s’inscrit dans les efforts du Maroc pour accroître les investissements dans les énergies renouvelables et réduire sa dépendance aux sources d’énergie fossiles (pétrole et gaz naturel).

Le gouvernement marocain a réservé environ un million d’hectares pour le développement de l’hydrogène vert, dont 300 000 hectares sont prévus pour les investisseurs lors de la première phase.

Présentation du projet marocain

Le 11 mars 2024, le gouvernement marocain a officiellement lancé le projet d’hydrogène vert, soulignant que 100 investisseurs nationaux et internationaux ont exprimé leur intérêt. Selon Najlae Habibi, responsable à la Direction des énergies renouvelables au ministère marocain de la Transition énergétique, le lancement de ce projet fait suite à une réunion présidée par le roi Mohammed VI en novembre 2022. Elle a expliqué qu’un cadre incitatif a été mis en place pour répondre aux attentes des investisseurs, permettant au Maroc d’ambitionner un rôle de leader dans ce secteur.

Les investisseurs

La présidence du gouvernement marocain a confirmé l’intérêt de 100 investisseurs, nationaux et étrangers, pour ce projet. Le gouvernement prévoit que l’hydrogène vert jouera un rôle clé dans la transition énergétique et la croissance durable du pays. « L’offre marocaine » cible les investisseurs souhaitant produire de l’hydrogène vert et ses dérivés pour le marché intérieur ou pour l’exportation.

Najlae Habibi ajoute que l’intérêt manifesté par ces investisseurs montre l’importance du projet. Des propositions de partenariats pour le développement de l’hydrogène vert, destiné aux marchés local et international, ont déjà été reçues. Le gouvernement marocain a alloué des terrains importants répartis sur environ un million d’hectares, dont 300 000 hectares seront utilisés dans un premier temps pour les projets d’investissement.

Sécuriser les besoins énergétiques

Selon Habibi, l’engagement du Maroc en faveur de l’énergie verte s’inscrit dans les orientations royales visant à accélérer le développement des énergies renouvelables, renforçant ainsi la confiance des investisseurs étrangers et nationaux, grâce à l’expérience et au savoir-faire accumulés par le pays.

Le Maroc a également mis en place des réformes législatives en février 2023, adoptant deux lois : l’une sur les énergies renouvelables et l’autre sur l’autoproduction. Des organisations internationales ont reconnu que le Maroc dispose des ressources naturelles, notamment le soleil et le vent, ainsi que d’une situation géographique stratégique, pour jouer un rôle majeur dans le domaine de l’hydrogène vert.

En juillet 2023, le roi Mohammed VI a exhorté le gouvernement à accélérer la préparation d’une offre nationale pour l’hydrogène vert. Le Maroc accélère donc ses efforts pour répondre à ses besoins énergétiques, tout en réduisant sa dépendance aux importations, d’une valeur de plus de 11 milliards de dollars annuellement.

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